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March for our lives, nouvelle arme de la jeunesse

Le mouvement March for our lives, qui a vu le jour en février 2018 suite à la fusillade de Parkland, illustre une jeunesse qui refuse l’inaction face aux nombreuses fusillades que connaissent les États-Unis.  

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Sur le hoodie bleu de Kylie Vincent, quatre mots donnent tout de suite le ton. March for our lives, un mouvement de la jeunesse qui, depuis deux ans, remet en cause une pratique profondément ancrée dans la culture américaine: la détention d’armes à feu. 

Après la fusillade dans un lycée de Parkland (Floride) le 14 février 2018, qui a fait 17 morts, des centaines de jeunes sont descendus dans la rue pour manifester leur ras-le-bol. Face aux mêmes discours de tragédie et de prières, cette nouvelle génération a pris la parole pour réclamer de réelles mesures de lutte contre la violence armée.  

Au-delà des figures nationales que sont devenues Emma Gonzalez, David Hogg ou Cameron Kasky, des milliers de jeunes militent à leur échelle dans l’ensemble du pays. March for our lives a organisé des grèves scolaires, des manifestations et diverses actions qui ont été largement suivies au niveau national. 

Beaucoup de ces jeunes militants n’étaient pas auparavant engagés pour la régulation des armes à feu. C’est le cas de Kylie Vincent, qui s’est engagée auprès de March for our lives durant sa dernière année de lycée, juste après le lancement du mouvement de Parkland. C’est en voyant des jeunes de son âge descendre dans la rue qu’elle a décidé de les rejoindre et de s’impliquer à son échelle.

« Pour une raison que j’ignore, je me suis sentie tout de suite sentie concernée, affirme Kylie, et j’ai voulu collecter de l’argent pour cette organisation. Je suis allée voir l’administration de mon lycée, et j’ai fait la seule chose que je sais faire : j’ai mis en place une pièce de théâtre sur la paix et le contrôle des armes. L’argent des tickets vendus a été versé à March for our lives. » 

Un vrai succès pour la jeune étudiante, qui est ensuite approchée par le mouvement et chargée d’organiser la lutte à l’échelle de la ville de New-York. 

Quelques mois plus tard, l’actualité l’a rattrapée. Le 7 novembre 2018, une fusillade fait 13 morts dans une boite de nuit de Thousand Oaks (Californie), la ville natale de Kylie. « D’un coup, tout est devenu beaucoup plus personnel. Ça concernait des gens que je connaissais, des endroits que je connaissais. »

Avec le recul, Kylie Vincent ne se considère pas comme une militante. « Je n’ai même pas eu l’impression de faire de l’activisme, je me suis juste laissée guider par mes émotions. »

Lucie Berbey

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