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Jeunesse républicaine (1/2) : dans le sillage de Trump

À New York, dans l’État comme dans la ville, où le parti démocrate occupe une place écrasante, la jeunesse républicaine tente de faire sa place. C’est le cas du New York Young Republican Club, la plus grande et la plus ancienne organisation de la jeunesse républicaine du pays, aujourd’hui acquise à la cause de l’actuel président, Donald Trump.

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Directeur du Black Conservative Federation pour l’État de New York, premier réseau national de conservateurs noirs, Fernando Acosta représente également les minorités noires qui votent et qui militent pour l’élection de Donald Trump.

Si le parti républicain est sous représenté dans l’État de New York, la Grosse Pomme abrite la plus grande organisation de jeunesse républicaine du pays. Fondé en 1911, le New York Young Republican Club (NYYRC) réunit des jeunes âgés de 18 à 40 ans et compte aujourd’hui plus de 400 membres. 

 

Les jeunes se situent en première ligne du soutien de Donald Trump, l’actuel occupant de la maison blanche, comme le rappelle Fernando Acosta, président du Comité d’information du public pour le Young Republican Club : "Il est aussi bien soutenu par des personnes plus âgés que par des jeunes, y compris des noirs, latinos, et même des femmes."

 

Et cela, le président américain l’a bien compris. "Il sait que les jeunes utilisent les réseaux sociaux pour communiquer, et il joue de cela en utilisant lui aussi Twitter", souligne Fernando. Twitter est, en effet, le moyen de communication privilégié par Donald Trump qui possède à ce jour 78,5 millions d’abonnés sur son compte personnel. Il y tweete plusieurs fois par semaine, et parfois plusieurs fois par jour.


Dans cet État acquis aux démocrates, le défi est avant tout d’engager la conversation, comme l’explique Monsieur Acosta : "Ma priorité est juste d’amener des conversations, de  parler de politique et d’être moins dans l’émotionnel." Pour le trentenaire, le tout réside dans la manière d’aborder les personnes et d’amener le dialogue.

"Donald Trump est le poison nécessaire dont la politique américaine avait besoin"

"Donald Trump est le poison nécessaire dont la politique américaine avait besoin.” Pour Fernando Acosta, la rhétorique du président actuel, à l’origine d’innombrables polémiques, représente un atout pour la politique américaine."Trump est le meilleur outil marketing que les républicains n’ont jamais eu, grâce à lui on n’arrête pas de parler de politique [...] Les médias mainstreams passent 6 heures de la journée à parler des tweets de Trump”, ajoute-t-il. 

 

Le jeune républicain considère, en effet, que la carrière médiatique qu’a pu connaître dans son passé le président sert aujourd’hui la manière dont il préside le pays. Depuis son élection en 2016, le président n’a cessé de faire parler de lui, tant pour les polémiques qu’il a pu susciter au travers de certaines formulations, que de décisions politiques qui ont pu attiser désaccords et indignations.

 

Un discours qui peut parfois porter préjudice à l’image du parti républicain, mais qui ne semble pas poser problème sur le terrain."Ma manière de lutter contre les clichés que l’on peut avoir sur le parti républicain, c’est de rester moi-même. Lorsque je passe un moment avec des personnes, et que je leur dis finalement que je fais partie du parti républicain, ils sont très surpris." D’allure amicale et ouvert à la discussion, ce grand homme d’1,90 mètre inspire la sympathie. 

 

Une fermeté de ton qu’il juge nécessaire à la politique américaine. "Lorsque l’on discute avec les gens sur le terrain ou sur les réseaux sociaux, on nous rétorque souvent “Trump a dit ceci ou cela” mais sa manière de s’exprimer est juste brusque. [...] C’est comme cet ami que vous avez et qui dit des choses un peu trash mais dont vous savez pertinemment qu’elles sont vraies", explique-t-il. 

 

Pour le trentenaire, ce qui importe ne sont pas les propos tenus par le président, mais les faits, et les politiques mises en oeuvre : "Je me fiche de ce qu’il dit si à la fin de la journée il fait des politiques qui aident tout le monde." Une efficacité politique qui l’a poussé à rejoindre le parti républicain, il y a trois ans de cela. 


Fervent défenseur de Donald Trump, Fernando Acosta s’est engagé à poursuivre le chemin entamé par le président.  "Donald Trump est le meilleur président républicain que le pays n’a jamais eu, ce n’est pas un président de façade, un pantin." Il milite ainsi pour une baisse de l’intervention de l’État fédéral dans certains secteurs, comme celui de l’éducation, et promeut un gouvernement plus local.

Soraya Boubaya

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