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Les lycéen.ne.s à l’heure du changement climatique

A New-York, la lutte contre le dérèglement climatique a su séduire la jeunesse. De 8 à 40 ans, une nouvelle génération s’organise, mobilise les foules et tente d’offrir des solutions pour l’avenir. Avant même l’émergence sur la scène internationale de la jeune activiste suédoise Greta Thunberg, les lycéen.ne.s new-yorkais.e.s continuent de mener le mouvement.

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Aliya Huprikar et Rachel Lee sont deux lycéennes new-yorkaises de 16 et 15 ans. Mais au-delà de leurs études, les deux jeunes filles sont engagées dans un combat qui leur semble bien plus important. Elles sont respectivement co-directrice des communications et co-organisatrice de Zero Hour, un mouvement de jeunes pour le climat qui a vu le jour en 2017. 

L’organisation est née pendant un camp des JSA (Junior State of America), qui rassemble des jeunes curieux d’en apprendre plus sur ce qu’il se passe autour d’eux et qui veulent s’engager dans la politique ou le militantisme à leur échelle. D’une dizaine de jeunes, l’organisation s’est depuis étendue à un niveau international. Des antennes locales existent dans plusieurs pays du monde. 

"Quand on rassemble un groupe de lycéens intéressés par la politique et passionnés par la question climatique, c’était certain qu’ils allaient créer ensemble l’une des premières organisations pour le climat, spécialement pensée pour la jeunesse", estime Rachel Lee. 

 

Pour Aliya et Rachel, Zero Hour est la première organisation qu’elle ont rejointe pour développer leur engagement personnel en lien avec les enjeux climatiques. Et le fait qu’il s’agisse d’une organisation exclusivement jeune, a beaucoup joué. 

"Le sentiment d’urgence qu’on ressent est beaucoup plus important pour nous que pour nos parents ou grands-parents, parce que ça concerne directement notre futur", estime Aliya Huprikar. Mais la jeune fille l’affirme, ses parents la soutiennent dans son action. Un élément important pour les deux lycéennes.

Un mouvement de la jeunesse

Dans la ville de New-York, les jeunes lycéennes ont "la chance de ne pas être la seule organisation pour le climat" et peuvent agir aux côtés d’autres mouvements comme Fridays for future ou Extinction Rebellion. "Chacun apporte sa propre spécialité. Avec Zero Hour, nous sommes plus concentrés sur l’éducation, d’autres vont faire davantage d’actions."

Le principe de l’organisation Zero Hour est de "revenir aux racines du changement climatique". Les jeunes membres veulent donc voir des mesures mises en place pour arrêter le système qui a permis le dérèglement climatique d’exister, et éviter que cela se reproduise. 

Dans l’optique de l’élection présidentielle de 2020, Zero Hour, qui est une organisation non politique, a créé une nouvelle branche. Zero Hour Movement aura donc pour rôle d’apporter une action politique à l’organisation "parce que le changement climatique est indéniablement politique", estime Rachel Lee. 

Pour les prochains mois, l’organisation avait appelé à voter pour Bernie Sanders, dont le programme est souvent donné comme étant le plus respectueux du climat, notamment aux yeux des jeunes. Après que le sénateur indépendant a annoncé son retrait de la course à la présidentielle, l’organisation n’a pas appelé à voter pour le Joe Biden, dernier démocrate en lice face à Donald Trump. Interrogée par Vice, Jamie Marjolin, fondatrice de Zero Hour, a déclaré qu’il faudrait que Joe Biden "reprenne beaucoup de mesures portées par Bernie” pour gagner son vote.

Lucie Berbey

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