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Sunrise Movement : au cœur de l’organisation des jeunes pour le climat

Le Sunrise Movement est l’un des plus grands groupes pour le climat aux Etats-unis. Il rassemble des centaines de jeunes qui se battent pour établir un Green New Deal et élire des politiciens qui ont fait de la protection de l’environnement leur priorité.

Le rendez-vous pour la réunion mensuelle du Sunrise NYC est donné dans un espace de coworking. Une dizaine de jeunes s’y sont retrouvés pour parler de la politique à aborder dans les prochaines semaines avec un groupe qui ne cesse de grandir. Ted Bogin a rejoint le mouvement il y a un an, il est aujourd’hui coordinateur de l’antenne de New-York. Depuis qu’il est membre, les effectifs de l’antenne locale ont quintuplé. Ils sont aujourd’hui environ 600 à travailler ensemble. 

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Les jeunes membres de Sunrise NYC prennent la parole à tour de rôle pour évoquer les avancées des différents groupes et discuter des prochaines échéances, dans une ambiance détendue

Créé en 2017 avec le mouvement des campus qui demandait à ce que les universités cessent d’investir dans les énergies fossiles, le Sunrise Movement a su s’imposer au fil des années comme un acteur incontournable auprès des jeunes Américains. Leurs trois objectifs sont : voter, s’organiser et manifester. Dans la ville de New-York, particulièrement menacée par les changements climatiques, le message a su trouver un écho particulier. 

 

Il faut s’assurer que tout le monde s’organise autour d’un objectif commun aussi clair que possible, et cela requiert un travail de longue haleine. Pendant deux heures, le groupe va faire un bilan des actions en cours (lobbying, publicité, rencontres avec des politiques locaux) et les actions à venir : les élections locales, la Earth Week du 20 au 24 avril et éventuellement les présidentielles en novembre prochain.

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Tous les grands évènements sont prévus jusqu’à la présidentielle de novembre 2020. Le groupe réfléchit à des moyens d’actions et de communication autour de chaque échéance.

Des plans qui ont, pour beaucoup, été perturbés par la pandémie de Covid-19 dont New-York a été l’épicentre national. Pour ne pas abandonner tous les efforts fournis pendant des mois, Sunrise NYC et les 40 associations avec lesquelles ils travaillent ont décidé de maintenir leurs activités prévues pour la Earth Week, mais en ligne. L’objectif n’est plus de regrouper des milliers de personnes dans la marche prévue entre l’East River et l’Hudson River, mais d’amener des milliers de personnes à profiter du confinement pour se poser les bonnes questions et se préparer aux élections à venir.

Une campagne présidentielle plus floue

Le mouvement avait publiquement soutenu Bernie Sanders pour la présidentielle de 2020. "On a organisé un townhall virtuel avec les équipes de campagne de Bernie et de Elizabeth Warren, explique Ted Bogin. Au final, c’est Bernie qui propose le meilleur Green New Deal." Depuis que le sénateur indépendant du Vermont a annoncé qu’il abandonnait la course à la Maison Blanche, le mouvement ne s’est pas rangé derrière Joe Biden, désormais seul candidat démocrate face à Donald Trump. Mais ils travaillent tout de même avec l’équipe de l’ancien vice-président de Barack Obama pour renforcer son programme en termes de protection de l’environnement.

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Pour Ted Bogin, il est important de créer un environnement plus durable et égalitaire, qui protègera les personnes les plus vulnérables aux changements climatiques

Les jeunes activistes sont bien conscients des conséquences qu’a eu le mandat de Donald Trump. Sa position ouvertement climato-sceptique et sa décision de retirer les Etats-unis de l’accord de Paris sur le climat ont beaucoup marqué les jeunes Américains. "Paradoxalement, il a rendu les enjeux climatiques bien plus primordiaux."


"S’il est réélu, ce sera encore pire, affirme Ted Bogin. Mais d’un côté, ça rendra les jeunes encore plus déterminés parce qu’il y a cette idée que les électeurs de Trump sont majoritairement vieux. Mais au final, comme à chaque présidentielle, il n’y a qu’une partie du pays qui vote vraiment, le reste ne fait que figuration. Cette année, quelques États du midwest vont décider l’avenir du monde."

Lucie Berbey

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