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Jeunesse républicaine (2/2) : se réinventer pour survivre

À New York, deux courants du parti républicain s’affrontent. Les trumpistes d’un côté et les “anti-Trump” de l’autre. Si certains, comme Fernando Acosta se félicitent de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, d’autres la déplorent et en font leur combat quotidien.

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Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, de nombreux jeunes ont quitté le parti républicain. C’est pourquoi Joel Acevedo, et Jonathan Judge, ancien directeur du club, travaillent main dans la main pour le futur de la jeunesse républicaine à Brooklyn.

À New York, la jeunesse républicaine se déchire. Entre pro-Trump et anti-Trump, le combat fait rage. Le Brooklyn Young Republican Club, dirigé par Joel Acevedo, membre de la communauté latino, lutte pour se défaire de l’image accolée au parti depuis l'élection de Donald Trump en 2016.

 

"Trump est l’antithèse même de ce qu'est être républicain. [...] Trump ne représente pas le parti républicain, il est uniquement représentatif de Trump", martèle Joel Acevedo pour qui l’arrivée de Donald Trump au pouvoir a détruit l’image du parti. Membre du parti républicain depuis qu’il est en âge de voter, ce jeune homme de 25 ans regrette la perte de votes que l’élection de l’actuel président a engendré : "Beaucoup de latinos, de noirs ont quitté le parti, ne laissant que des hommes blancs peu éduqués en son sein."

 

Si le parti espère prospérer, de multiples changements sont nécessaires, avertit Joel : "Si le parti ne prend pas conscience de tous les changements qu’il doit opérer, il mourra." Réformer le parti apparaît ainsi comme une nécessité : "Il faut que les membres du parti républicain prennent conscience des changements démographiques du pays, que le monde est en train de changer, que la société devient de plus en plus métissée, plus jeune."

 

Mettre au goût du jour l'image du parti représente l’enjeu premier et essentiel pour sa survie.  "Personne ne voudra écouter ce qu'on a à dire si la porte d’entrée ne plaît déjà pas", métaphorise Joel. Lutter contre les clichés associés à Donald Trump - le sexisme, le racisme, entre autres - constitue un des combats phare d’une partie de la jeunesse républicaine. 

 

Cette stratégie passe avant tout par des modifications simples, comme celle de la présentation du site de l’organisation. "Nous souhaitons rendre notre site accueillant, faire en sorte que la navigation soit simple, mettre différentes couleurs afin de véhiculer une image d'inclusivité.

 

L’objectif de Joel Acevedo et de son partenaire Jonathan Judge, ancien directeur du Brooklyn Young Republican Club, consiste ainsi à promouvoir une vision différente du parti républicain, au delà du simple conservatisme, et à aller vers plus d’inclusivité. "Notre but est de redéfinir les contours du parti républicain, afin d’aboutir à une renaissance [...] les gens rejoignent notre club parce qu’il y a cette authenticité qu’il n’y a pas ailleurs, on est libres d’être qui nous sommes."

 

Des changements qui attirent les foudres de certains membres du parti : "Je reçois de nombreuses attaques de la part de républicains qui voient d’un mauvais oeil cette volonté de changement”, souligne le président de l’organisation.

 

En dépit de ces luttes intestines, Joel Acevedo entend bel et bien faire évoluer le parti républicain afin de regagner du terrain et reconquérir une jeunesse perdue. 


L’élection présidentielle de 2020 s’annonce être une élection clé. "C’est la plus importante car elle va changer la direction de ce pays pour le meilleur ou pour le pire, et si on ne va pas voter, la génération suivante aura de sérieux problèmes", présage Joel.

Soraya Boubaya

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